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Témoignage - Pierre-Jean

Samedi dernier, j’ai célébré mon 50 e  anniversaire de naissance.

Aujourd’hui, je souligne le 50 e  anniversaire d’un autre événement très marquant de mon
existence: mon adoption. Le 24 août 1973, alors que j’étais un poupon âgé d’à peine cinq jours,
Claudette, Jean-Pierre et Marie-Claude Champoux m’accueillaient à bras ouverts.
Cinq ans plus tard, mes parents adoptifs – qui, pour moi, sont tout simplement «mes parents»
–m’ont expliqué que j’étais adopté. À l’époque, je n’ai pas compris tout ce que ça pouvait
impliquer, bien sûr. Et à partir de ce moment-là, je crois que je me suis senti un peu à part, un
peu différent.

Malgré ce sentiment de «différence» qui m’habitait, j’ai très longtemps sous-estimé l’impact
qu’a pu avoir mon adoption sur ma personnalité, voire sur ma vie. J’ai envoyé ça sous le tapis,
comme je l’ai fait pour bien d’autres choses au fil des années, et j’ai continué à vivre ma vie
comme si ça n’existait pas.

Il y a un an, après avoir vécu plusieurs deuils, dont ceux de mes parents adoptifs, j’ai compris
que de savoir d’où je viens m’aiderait à mieux me connaître et à mieux me comprendre. J’ai
donc décidé d’entamer les démarches auprès des services sociaux afin de retrouver ma famille
biologique.

Ce printemps, j’ai finalement reçu un appel de Maria, une gentille travailleuse sociale. Elle m’a
annoncé qu’elle avait retrouvé ma mère biologique, mais que, malheureusement, elle était
décédée il y a huit ans.

En apprenant cette nouvelle, j’ai instantanément éclaté en sanglots. Ce que j’ai ressenti était
extrêmement puissant. Quelque chose comme un raz-de-marée qui partait du plus profond de
mon être. J’avais de la peine parce que je ne pourrais jamais rencontrer ma mère biologique.
J’étais triste parce que je sentais que j’avais manqué un rendez-vous plus qu’important.
Puis, le choc est passé et je me suis calmé. J’ai commencé à être capable de voir le beau et le
positif dans ce qui venait de se passer. Après 45 ans d’attente, j’apprenais enfin d’où je viens. Je
découvrais un pan de mon identité qui était restée voilée pendant tout ce temps.
Maintenant, je me sens bien. Je me sens plus complet et je comprends mieux mon chemin de
vie. En prime, j’ai gagné une sœur et un frère que j’aurai peut-être la chance de rencontrer, un
jour.

C’est la première fois que je raconte cela publiquement. Je le fais parce que je sens que ça va
me faire du bien et me permettre d’avancer dans cette démarche. Je le fais aussi parce que
j’espère que ça va vous toucher, d’une manière ou d’une autre, si cela rejoint votre histoire ou
celle d’un être cher.

Si vous avez envie de réagir ou même de commenter cette publication, je serai heureux de vous
lire et de vous répondre. Sinon, merci de m’avoir lu.

Je tiens à remercier ma grande sœur, Marie-Claude, d’avoir demandé à nos parents d’avoir un
petit frère en cadeau.

P.S. : On la voit sur cette photo, en compagnie de son « cadeau ». Un cadeau qui changera à jamais
notre futur.

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