Le témoignage de cette semaine en est un que l’on peut qualifier avec les mots « patience » et « persévérance ». Normay reçoit Carole Binette, une dame née en 1955 à la Miséricorde de Montréal, d’une mère hongroise, immigrée au Canada en 1949.
Carole a début des recherches en 1983, mais on ne trouvait pas de dossier. En 1998, elle relance le tout, pour obtenir la même réponse. C’est en 2012 qu’on finit par trouver son dossier, mais peu d’informations lui sont fournies. Elle démarre donc ses recherches et arrive à trouver le nom de sa mère, lequel lui a été confirmé par la suite. Elle a pu retrouver la pierre tombale dans un cimetière juif, le manifester des passagers du bateau par lequel elle est arrivée, le camp de réfugiés en Italie, des recherches en Hongrie, en Australie, etc. Avec beaucoup d’aide de la communauté juive de Montréal, d’un musée de Washington, des gens du milieu, elle a réussi à glaner plusieurs informations. Comme elle le mentionne, il faut travailler en partenariat avec d’autres gens et/ou organismes, il faut s’entraider et surtout s’aider soi-même sans attendre d’avoir tout cuit dans le bec de la part de nos personnes aidantes. Carole a mis énormément de temps et de labeur sur sa recherche et elle a obtenu de bons résultats.
Elle a pu obtenir quelques renseignements de la part d’une cousine et de sa famille, mais peu. Sa cousine, fille de son oncle, ayant elle-même ses blessures, elle trouvait difficile de resasser le passé. Carole arrivait enfin au bout de sa recherche avec une personne vivante et elle a frappé un mur! Elle était découragée, mais a compris que chacun a son histoire et que chacun a ses cicatrices.
Elle se lance donc à la recherche de son père hongrois. Avec l’aide de guides pour l’analyse de ses résultats d’ADN, une correspondance de 265 centimorgans (cM) a permis de faire des arbres, des associations, des probabilités et de trouver qui serait potentiellement son père, et ce, à 99 %. En poursuivant ses fouilles, des articles peu élogieux lui ont révélé que son père avait mené une vie de « mauvais garçon ». Carole se demande donc pourquoi sa mère a-t-elle fréquenté cet homme. Question à laquelle elle n’obtiendra probablement jamais de réponse. Elle a pu établir des contacts en Hongrie, ce qui lui a permis de connaître un peu l’histoire de l’immigration de son père et de son grand-père au Canada. Elle aurait imaginé une autre histoire, mais…
Carole et Normay échangent sur l’importance d’aller chercher de l’aide et de l’encouragement par le biais d’organismes et de personnes concernées. L’aide, l’écoute, le partage, la préparation, l’accompagnement sont des éléments importants durant nos démarches. Il ne faut pas avoir peur de demander. Chaque personne adoptée a son histoire. Chaque mère d’origine a son histoire. Le fait de participer à des rencontres et de partager, sans jugement, offre un appui important.
Prenez le temps d’écouter ce très beau témoignage pour entendre tous les détails des recherches de Carole et des conseils fournis au cours de l’entretien.
Important : Vous avez aimé cette émission? Vous aimeriez y participer? Si tel est le cas, vous pouvez contacter l’animatrice, Mme Normay St-Pierre, par courriel au : normay.stpierre@videotron.ca et elle se fera un plaisir de vous contacter. Les enregistrements se font par téléphone, normalement un soir de semaine. C’est un bel endroit pour lancer un avis de recherche et/ou partager votre histoire. Des personnes se sont retrouvées grâce à cette émission. Réservez rapidement!
Chanson (référence) « On finit toujours par se rejoindre » par Julie Arel : https://www.youtube.com/watch?v=V92_43bu75M
Loin des yeux, près du cœur : https://www.facebook.com/loin.mr.aer
Mouvement Retrouvailles : https://www.mouvement-retrouvailles.qc.ca
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Pour écouter votre émission : https://soundcloud.com/mouvement-retrouvailles/loin-des-yeux-pres-du-coeur-24-mai-2024-carole-binette-adoptee?si=40582e0630c84136a8a070b402f58d3a&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing
