Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 29 novembre – Caroline Fortin, Mouvement Retrouvailles

En cette fin du « Mois national de sensibilisation à l’adoption », Caroline et Normay font un retour sur les différentes activités du mois, notamment sur l’événement phare, soit la diffusion du film documentaire « Les enfants de la rivière Nouvelle » à la Grande bibliothèque de Montréal. Plusieurs personnes y ont assisté et ont semblé satisfaites de cette activité. Un remerciement à Lise Émond du Mouvement Retrouvailles qui a remplacé, à pied levé, Caroline, retenue à la maison. Des remerciements à la réalisatrice Louise Lavoie et à Sara Séguin-Baril de l’Hybridé qui a agi à titre d’animatrice pour la portion d’échanges à la fin du documentaire et à Marie Simard de la COFAQ pour son introduction. Il est important de faire en sorte que l’adoption soit un sujet sur lequel toute la population peut se prononcer et en discuter librement. D’autres activités ont eu lieu durant ce mois et ont été un succès.

La saison s’achève et le Mouvement Retrouvailles tiendra deux cafés-rencontres, soit le 6 décembre à St-Hubert et un second à Québec le 9 décembre. Les activités régulières reprendront en février. À placer également à votre agenda, dès maintenant, le colloque annuel se tenant le 3 mai 2025 au Complexe Laviolette de Trois-Rivières. Dès janvier, plus de détails seront fournis et vous pourrez réserver votre place.

Caroline a fait un retour sur le traitement des demandes dans les CISSS/CIUSSS, ainsi que sur les accrocs pour obtenir le jugement d’adoption et le certificat de baptême/naissance d’origine. Des interventions ont été faites auprès des autorités et tout devrait entrer dans l’ordre.

Normay et Caroline discutent également de l’importance d’être prudent et respectueux dans les approches faites auprès des familles. Nous ne le répétons pas assez : « Ne faites pas de démarches de votre propre chef ». Il ne faut pas sauter les étapes et être patient.

Prenez note que pour des raisons spéciales, la diffusion de l’émission « Loin des yeux, Près du cœur » pour l’année 2024 prend fin aujourd’hui. Nous serons de retour vers la mi-janvier 2025. Il est important de réserver votre place dès maintenant pour l’année qui s’en vient. Dans le confort de votre foyer, vous pourrez échanger avec Normay de vos retrouvailles, de vos démarches ou de votre avis de recherche. Votre intervention aidera assurément quelqu’un qui a vécu ou qui vit actuellement des émotions comme les vôtres. Nous attendons vos réservations.

D’ici à ce que nous reprenions du service, nous vous souhaitons une merveilleuse période des fêtes et nous vous invitons à avoir une pensée toute spéciale pour tous ceux et celles n’ayant pas la possibilité de vivre cette période de réjouissances comme ils l’aimeraient.

Joyeuses fêtes et au plaisir de vous retrouver en janvier.

Important : Vous avez aimé cette émission? Vous aimeriez y participer? Si tel est le cas, vous pouvez contacter l’animatrice, Mme Normay St-Pierre, par courriel au : normay.stpierre@videotron.ca et elle se fera un plaisir de vous contacter. Les enregistrements se font par téléphone, normalement un soir de semaine. C’est un bel endroit pour lancer un avis de recherche et/ou partager votre histoire. Des personnes se sont retrouvées grâce à cette émission. Réservez rapidement!

Chanson (référence) « Comme vous » par Ginette Reno : https://www.youtube.com/watch?v=0QMAFazeQQ4

Loin des yeux, près du cœur : https://www.facebook.com/loin.mr.aer

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Pour écouter votre émission : https://soundcloud.com/mouvement-retrouvailles/loin-des-yeux-pres-du-coeur-29-novembre-2024-caroline-fortin-mouvement-retrouvailles/s-FhZgDdheegG?si=567f797ccf1a43db9adb7e670ef908d0&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 22 novembre – Sandra Ayotte, témoignage

Cette semaine, Normay reçoit Sandra Ayotte, laquelle recherchait son frère « Alain » depuis plus de 20 ans. En 2021, elle dit à ses sœurs qu’elle avait eu un rêve prémonitoire et qu’elle croit que leur frère les cherche… Elle a donc placé un message sur le site A.E.R. et a lâché prise.

C’est en septembre 2023, lors d’un voyage en Europe, qu’elle prend un message reçu par courriel, d’une dame lui décrivant en détails les antécédents sociobiologiques de son conjoint adopté, à la recherche de sa famille. Elle voulait savoir si cela concordait avec la mère de Sandra. Sandra a donc répondu à ce courriel en lui disant « C’est exactement ça! » Les informations correspondaient en tous points à celles concernant leur mère, sauf que le nom d’origine de son frère Christian était « Serge » et non « Alain ». Elle a appris qu’il avait fait une demande pour recevoir ses informations en 2021 et qu’il avait reçu plein de renseignements lui permettant de faire des recherches. Cependant, sa conjointe recherchait sur différents sites avec le prénom « Serge », ce qui a fait en sorte qu’elle est passé sur le message de Sandra sans s’y arrêter.

Sandra a donc avisé ses sœurs et promis une rencontre à son retour de voyage. Ses sœurs étaient quelque peu craintives de rencontrer un inconnu, mais Sandra les a rassurées. La rencontre a eu lieu dans un restaurant, entre Sandra, sa sœur, leur frère et sa conjointe, accompagnés de Lyne Perron d’A.E.R. Tout s’est bien déroulé. C’était tout naturel. La rencontre a duré 3 heures et il y a eu échanges de renseignements et de photos. Une autre rencontre a été organisée, dans un endroit spécial, pour connaître la troisième sœur absente lors des retrouvailles. Et avant d’aller plus loin et de rencontrer la mère, toujours vivante, il a été suggéré de faire un test d’ADN pour éliminer tout doute de part et d’autre. Ce qui a été fait et très concluant. Tous les doutes sont éliminés.

Leur mère fêtait ses 80 ans et c’est à ce moment que Sandra, avec l’accord et la collaboration de ses sœurs, qu’elle lui a remis un beau texte et une boîte remplie de belles choses concernant son fils retrouvé. La mère a eu une très belle ouverture et était très heureuse d’enfin rencontrer son fils confié à l’adoption. Il y a eu quelques rencontres depuis et tous et chacun apprennent à se connaître.

Sandra avait pris un pas de recul, mais elle n’a jamais baissé les bras! C’est important.

Chanson (référence) « C’est parce que je t’aime » de Claude Valade interprété par : https://www.youtube.com/watch?v=qwv5henmDq4

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 15 novembre – Sylvain Charette, adopté

Sylvain cherche depuis une quarantaine d’années, avec quelques arrêts, mais il a gardé espoir et a finalement eu réponses à ses questions.

C’est vers l’âge de 8-10 ans qu’il a appris par une tante de son père qu’il était adopté. Devant tous les gens présents, elle a lancé la phrase l’informant de son statut. Sylvain en a parlé avec ses parents, mais c’est un sujet clos. La tante a fait erreur de famille.

Vers la vingtaine, Sylvain a commencé des recherches, mais avec les informations qu’il avait, ce ne fut pas un succès. Il a donc tout balancé au fil du temps, se disant qu’il ne trouverait pas sa famille d’origine et que sa mère ne semblait pas le chercher non plus. Il a tout détruit en espérant qu’il la retrouve au ciel!

Plusieurs années plus tard, il a connu le Mouvement Retrouvailles et il a lancé un SOS sur Internet. Une gentille dame l’a contacté et lui a offert son aide. Avec son profil d’ADN, il a été en mesure de retrouver une sœur grâce à une forte correspondance. Après un fructueux contact de la dame qui l’a aidé, une autre sœur a également été identifiée. Celle-ci pensait qu’elle était une enfant unique, mais elle a découvert qu’elle avait, au final, un frère et deux sœurs, car une troisième sœur a été retrouvée. Aujourd’hui, Sylvain, qui aurait aimé avoir une sœur, a été gâté par la vie car il en a maintenant trois!

La rencontre avec sa première sœur a été un peu stressante, car il demeure que c’est de l’inconnu, mais tout s’est très bien déroulé. La rencontre a duré deux heures. Des contacts téléphoniques et par courriel ont été faits avec les deux autres sœurs. La prochaine étape est de se rencontrer tous les quatre avec les conjoints respectifs.

Sylvain a pu obtenir réponses à ses questions. Il n’a pas fait cette démarche dans le but de juger du pourquoi de son adoption, mais pour le côté génétique, pour savoir d’où il venait, pour connaître ses origines et pour avoir des antécédents médicaux familiaux. D’ailleurs le fait d’obtenir des renseignements sur les antécédents familiaux l’a rassuré et a rassuré son fils également. Il ne faut pas oublier que nos gènes se transmettent de génération en génération, alors le fait de savoir est bénéfique pour toute la famille.

Avec les moyens d’aujourd’hui, il a été plus facile de retrouver. Il est certain qu’à l’époque, avec peu d’informations et aucun moyen comme l’ADN ne permettait de faire des liens. Sylvain laisse comme message à toutes et à tous : Ne lâchez pas! Un jour le chat va sortir du sac!

Chanson (référence) « Fils de… » de Jacques Brel interprété par Danielle Oderra : https://www.youtube.com/watch?v=cAEsIYHPAjI

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 8 novembre – Thérèse Paquet, témoignage

Cette semaine, Normay accueille Thérèse Paquet, une personne adoptée ayant une belle raison pour bien aller. Thérèse cherche des informations sur ses origines depuis 1976. En fait, sa mère adoptive lui a demandé ce qu’elle ferait si elle pouvait rencontrer sa mère d’origine. Et c’est à ce moment que les démarches ont débuté. Sa mère a fait la demande pour les antécédents sociobiologiques de sa fille adoptive et c’est en 1978 que Thérèse a reçu un bref résumé de son dossier d’adoption incluant son prénom avant adoption et une courte description des parents biologiques. Sa mère adoptive étant décédée en 1977, elle n’aura pas eu la chance de partager le tout avec elle.

Vers 1983, elle s’inscrit au Mouvement Retrouvailles, elle fait une demande aux services sociaux vers 1984 pour obtenir plus de détails et poursuit sa quête, année après année. Ce n’est qu’en 1998 qu’elle obtient plus d’informations sur sa mère, originaire du Nouveau-Brunswick. Elle demande de l’aide à quelqu’un, mais sans succès. Elle s’inscrit également à l’émission de Claire Lamarche. Quelques temps plus tard, elle reçoit un téléphone d’une travailleuse sociale qui l’informe que sa mère a été retracée et qu’elle sera contactée. Malheureusement, après que la dame se soit beaucoup informée sur comment allait Thérèse, si elle avait eu une belle vie, etc… elle nie être la mère. Elle était très intéressée pour une personne niant sa maternité! Mais, la travailleuse sociale ne pouvait pas le contacter à nouveau, suite à ce déni.

En 2019, elle reçoi une lettre avec le nom de la mère, mais celle-ci est introuvable suite à plusieurs recherches. C’est lors du colloque annuel du Mouvement Retrouvailles, à Québec, en 2023, qu’elle rencontre les gens de Carrefour ADN qui l’incite à se faire faire un profil d’ADN. Elle a déjà un profil sur My Heritage, mais la seule correspondante significative ne semblait pas connaître de personnes pouvant être reliée à Thérèse. Elle optera pour un nouveau profil avec Ancestry, ce qui lui fournit d’autres correspondances, dont une cousine qui l’informe qu’une de ses tantes avait eu deux filles, dont une a été élevée par la grand-mère et la seconde confiée à l’adoption. Avec son aide et l’aide du Mouvement Retrouvailles, un contact est établi vers la fille de cette tante. Celle-ci accepte un test d’ADN et il s’avère que le résultat est plus que probant. Il s’agit de sa sœur, née du même père et de la même mère! Wow! Thérèse savait qu’elle avait des origines italiennes, mais il y a eu confirmation avec ce test car leur père était bel et bien d’origine italienne. C’est alors que commence une belle relation. Dans un premier temps, de longues heures au téléphone avec sa sœur et, par la suite, une rencontre de quelques jours au Nouveau-Brunswick pour visiter les lieux importants pour Thérèse, pour rencontrer deux autres sœurs, pour voir des photos et échanger plein d’informations sur ses origines et l’histoire de la famille. Quel beau séjour avec de belles personnes!

Thérèse dit qu’avec sa sœur aînée, c’est comme si elles s’étaient toujours connues. C’est tout simplement merveilleux. Elle souhaite ceci à tout le monde et elle leur dit de garder espoir.

Chanson (référence) « Ton histoire » par Isabelle Boulay : https://www.youtube.com/watch?v=5sZpHJ3pOOs

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 1er novembre – Mois national de sensibilisation à l’adoption

En ce début du mois de novembre, « Mois national de sensibilisation à l’adoption », Normay reçoit Caroline Fortin du Mouvement Retrouvailles, laquelle parle des activités prévues à cet effet.

Dans un premier temps, Caroline nous informe que le comité de concertation dont le Mouvement Retrouvailles, l’Hybridé, l’Association Emmanuel et l’Association des parents adoptants du Québec (APAQ) font partie, soit le COCON Adoption Québec, prépare un événement phare, avec la projection du film-documentaire « Les enfants de la rivière Nouvelle » réalisé par Mme Louise Lavoie, le dimanche 10 novembre, à 13h30 à la Grande bibliothèque de Montréal (BANQ). Une période d’échanges et de questions sera animée par Sarah Séguin-Baril de l’Hybridé, à laquelle participerons Louise Lavoie et Caroline Fortin. L’événement est tout à fait gratuit et ouvert à tous. Il suffit de réserver votre place en allant sur les pages Facebook du Mouvement Retrouvailles, du COCON ou autres sites pour vous y inscrire. Sans réservation, vous ne serez pas admis.

Une collaboration a été demandée à l’Association des bibliothèques publiques du Québec afin que les bibliothèques puissent parler de l’adoption par leurs suggestions de lecture, de documentaires, de films, etc. Quelques bibliothèques se sont montrées intéressées.

Une demande de dépôt de motion à l’Assemblée nationale du Québec a été adressée à M. Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice, pour sensibiliser le grand public et les élus aux réalités de l’adoption pour la triade adoptive et pour reconnaître le travail des organismes sur le terrain.

Un ou des articles devraient être publiés dans « La Presse », sous la plume de Rose-Aimé Automne T. Morin, au cours du mois de novembre.

Un article des plus intéressants a été publié dans la revue « L’Actualité » du mois de novembre, sorti en octobre. Vous pouvez lire l’article dans le dernier « Info-Retrouvailles » ou en ligne ou en achetant le magazine en kiosque.

Des activités seront tenues également par les divers organismes concernés. Au Mouvement Retrouvailles, un souper-rencontre aura lieu au Restaurant Tuscanos à Québec, à 18h00, le mercredi 13 novembre, ainsi qu’à la Rôtisserie St-Hubert de Thetford Mines, à 18h00, le vendredi 22 novembre. Surveillez les pages Facebook et les sites Internet pour d’autres activités.

Dès le début du mois de novembre, une campagne de promotion intitulée « Mettez en lumière votre histoire » sera mise en branle. Surveillez le tout sur les réseaux sociaux.

En bref, il faut parler d’adoption à la grande population et faire en sorte que cette adoption fasse partie des projets de vie envisagés dans certaines situations pour le bien-être de l’enfant.

Nous sommes sortis de l’ombre vers la lumière et il faut que ça demeure.

Bon mois de l’adoption à toutes et à tous.

P.S. : Colloque annuel, le 3 mai 2025, au Complexe Laviolette de Trois-Rivières – Plus d’informations à venir.

Oubli lors de l’entrevue : Le 7 novembre 2024, à la Maison de la culture Maisonneuve de Montréal, à 19h30, Maritza Bossé-Pelchat et quelques invités offriront un spectacle suivi d’un échange avec les participants. En collaboration avec l’Hybridé.

Chanson (référence) « Les îles de l’enfance » par Gilles Vigneault : https://www.youtube.com/watch?v=vl3-dPOdNL0

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Pour écouter votre émission : https://soundcloud.com/mouvement-retrouvailles/loin-des-yeux-pres-du-coeur-1er-novembre-mois-national-de-sensibilisation-a-ladoption/s-DVIpsXqbzoA?si=373e8d5b305440668357c0cf6a3792d5&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 25 octobre 2024, Louise Tardif, témoignage

Il y a huit ans, Normay recevait Louise Tardif, laquelle venait de rencontrer ses quatre frères du côté maternel. Il y a eu bien des développements depuis cette belle journée.

Dans un premier temps, Louise dit qu’elle n’aurait pas agi de la façon dont elle l’a fait à l’époque, soit de préparer et partager une capsule vidéo pour sa quête. Elle aurait pu déranger bien des gens par cette façon de faire. Mais bon, ce qui est fait est fait et, au final, le résultat a été merveilleux.

Les frères de Louise la cherchait depuis plusieurs années et Caroline Fortin a pu faire le lien. Elle a partagé la capsule avec Gaétan (dit « Goldorak ») et avec les informations et les ressemblances, aucun doute. Caroline a contacté Louise à quelques reprises, a fait une vérification de concordance auprès du Centre jeunesse (non mentionné dans l’enregistrement) et lui a finalement annoncé qu’elle avait retrouvé ses frères, mais que sa mère était malheureusement décédée. Ses frères connaissaient l’existence de leur sœur confiée à l’adoption car leur mère leur a avoué avant de mourir.

Les retrouvailles ont eu lieu chez Caroline et tout s’est très bien déroulé. Louise était un peu nerveuse et se posait des questions. Sont-ils beaux? Sont-ils intelligents? Sont-ils ci et sont-ils ça? Lorsque son premier frère est entré, ils ont échangé des mots de courtoisie, ne sachant trop comment réagir. Lorsque le second est entré, du haut de ses 6 pieds et plus… le contact a été instantané. Un troisième frère s’est joint à eux, ainsi que le fils de Louise qui l’accompagnait. Que de questions! Mais la question que Louise se posait : « Pourquoi était-elle la seule à avoir été confiée à l’adoption ? » Aucune réponse. Ses frères ont été confiés à des familles d’accueil et pouvaient avoir des contacts avec leur mère, mais pas Louise. Pourquoi? Elle n’aura pas de réponse, mais elle a pu voir de très belles photos et avoir l’histoire de vie de sa mère. Profil de vie qui s’est avéré être très similaire au parcours de Louise, sans le savoir. Alors, comme ils ont tous le même sens de l’humour et pour détendre l’atmosphère, Louise leur a dit « Je cherchais ma mère, mais vous êtes un beau prix de consolation ! » Le lien s’est créé rapidement, comme s’ils s’étaient tous connus depuis toujours. Merveilleux! Incroyable!

Au cours des contacts et conversations diverses, Louise a appris que Jean n’avait pas le même père que ses frères. Il n’en fallait pas plus à Louise pour l’aider à retrouver ce père. Encore là, elle n’utiliserait pas la même méthode! Elle a placé une annonce détaillée, ce qui lui a permis de pouvoir identifier le père. L’ADN a pu clairement prouver que cette personne était le père de Jean et de Louise! Quelle trouvaille! Les retrouvailles ont été plus difficiles de ce côté, mais c’est une belle histoire en général. Même si deux des sœurs de Louise ne désirent pas avoir de lien, Louise prend le positif de ce résultat. Elle comprend les blessures de ses sœurs. Elle comprend que leur père leur a manqué et elle s’est même excusée au nom de sa mère. Elle les accueillera lorsqu’elles seront prêtes. Il faut respecter le rythme de chacun et agir de façon respectueuse. Louise prend l’amour de ceux et celles qui veulent bien lui en donner et elle leur rend la pareille.

Un autre beau moment a été celui où les enfants de chacun se sont rencontrés. C’était comme trop beau! Un autre beau cadeau. Un gros bouquet d’amour!

Louise termine en disant aux mères qui hésitent encore à révéler leur secret, qu’elles recevraient beaucoup d’amour à s’ouvrir sur leur secret.

Chanson (référence) « Une fleur à ma fenêtre » par Édith Buthler : https://www.youtube.com/watch?v=uAnK6pXGsMo

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 18 octobre 2024, Denise Thibeault, cherche jumelle

Cette semaine, Normay reçoit Denise Thibeault, née à domicile, le 11 décembre 1951 à Ste-Blandine comté de Rimouski. Denise a appris à l’âge de 50 ans qu’elle avait une jumelle, mais que ses parents n’ont gardé que Denise et aurait fort probablement confié sa jumelle à l’adoption. Pourquoi? Pas faute de moyen financier, visiblement.

Avant que leur mère décède, Denise a demandé si elle avait bien une jumelle et la réponse a été affirmative, mais avec la mention « tu ne la retrouveras jamais ! ». De plus, elle a appris que leur père n’était pas son père biologique. Elle a identifié le père d’origine, mais celui-ci est décédé.

Depuis son enfant, Denise a toujours ressenti un manque. Elle sent qu’il y a quelqu’un quelque part. Sa jumelle ressent possiblement le même sentiment et c’est pourquoi elle fait des démarches pour la retrouver.

Elle est allée aux archives de Rimouski et la personne qui l’a accueillie a pu lui confirmer qu’il y avait bel et bien une jumelle, mais pour obtenir des documents il fallait une autorisation. Ses parents étant tous deux décédés, c’est la sœur aînée de Denise qui était responsable (tutrice) et n’a pas voulu signer l’autorisation requise. Promesse? Secret? Bref, elle poursuit ses recherches.

Elle fera faire son profil d’ADN sous peu, ce qui pourrait lui fournir des réponses. Elle était craintive face à l’ADN, mais après avoir pris des informations, elle est décidée. C’est une chance additionnelle pour elle.

Ce serait vraiment merveilleux de pouvoir retrouver cette jumelle. Gardons espoir!

Chanson (référence) « Ma soeur » par Clara Luciani : https://www.youtube.com/watch?v=mU63HJ3NYTM

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 11 octobre 2024, Marie-Émilie Lacroix, adoptée

Kwe! Normay reçoit Marie-Émilie, née à l’Hôpital de la Miséricorde de Québec et transférée à la Crèche St-Vincent-de-Paul en vue d’adoption. C’est à l’âge de 5 mois que ses parents adoptifs l’ont choisie. Lors de leur passage à la crèche pour voir les enfants, aucun n’a semblé les attirer. Marie-Émilie était à l’infirmerie car elle était malade et, aux dires de la religieuse, elle ne savait pas si elle avait vivre. Ils ont demandé à la voir et ils ont décidé qu’elle était leur choix. Il y a des médecins à Lévis et on va la soigner. C’est ainsi que débuta sa vie d’adoptée, aux côtés d’une sœur adoptive de 4 ans son aînée.

Elle a appris à 16 ans qu’elle était adoptée, lors du mariage de sa sœur. La famille niait toujours ce fait. Mais elle ne se reconnaissait pas en eux et ne comprenait pas leur mode de vie. Elle s’est fait dire par les jeunes de la rue qu’elle était une bâtarde. En lisant la définition, les questions sont survenues… mais les parents niaient. Et pourtant, ses tantes disaient à sa mère : « elle te ressemble comme si tu étais sa « vraie » mère. »

C’est en 2000 qu’elle a débuté des recherches. Elle participait à un pow-wow à Mashteuiatsh et les gens disaient qu’elle ressemblait à un tel et à une telle. C’est ainsi qu’elle a pu identifier son père autochtone, décédé en 2004. Elle a pu voir sa pierre tombale et avec un profil d’ADN, elle a pu obtenir confirmation.

Un ami féru de généalogie l’a aidée et comme il connaissait un de ses cousins, il lui a présenté. Ce dernier lui disait qu’elle ressemblait à une tante ou à une autre. Ils ont échangé, mais il ne voulait pas s’occuper d’aller plus loin. Marie-Émilie était habituée à ne pas avoir d’attente, alors… Trois mois plus tard, il la contactait pour lui dire qu’elle avait une sœur à Wendake et qu’il allait visiter sa mère et lui en parler. Sa sœur n’était pas surprise. Il a parlé à l’aînée de la famille et elle n’était pas plus surprise et désirait une rencontre. Ce n’est que plusieurs mois plus tard, à la fin du mois de mai, que les sœurs se sont manifestées et se sont excusées pour cette longue attente. Les cinq sœurs ont rencontré Marie-Émilie. Leur frère était absent car il travaillait. Ce fut une très belle rencontre et, pour l’aînée, il n’y avait aucun doute, elle était leur sœur. Pour les autres, elles veulent attendent. Marie-Émilie a eu quelques échanges avec l’aînée, mais sans plus. Il est certain que ce n’est pas facile de vivre avec le fait que leur père a trompé leur mère.

Marie-Émilie aimerait voir son statut d’autochtone reconnu. Elle a demandé à sa sœur de signer les documents relatifs à sa demande, mais elle n’a pas eu de réponse. Il est important pour elle d’avoir cette reconnaissance de la société. Elle explique que les femmes autochtones mariées à un blanc, avant 1985, perdait leur statut, tandis qu’une femme blanche mariée à un autochtone obtenait son statut. Les choses ont changé depuis, mais pour Marie-Émilie, il est important que le même chemin soit parcouru afin que les adoptés autochtones par une famille blanche puissent conserver leur statut d’autochtone. Actuellement, l’adoption vient annuler ce statut. De par sa formation, elle enseigne à l’université et anime des ateliers sur la culture autochtone. Elle désire obtenir son statut pour ne pas passer pour une intruse. Elle a d’ailleurs écrit un livre sur le sujet, lequel devrait paraître sous peu via les éditions « Mémoire d’encrier ».

Du côté maternel, elle attend des nouvelles des services sociaux. Ils devraient contacter ses 4 frères et sœurs vivants. Sa mère aurait eu 8 autres enfants, dont 4 sont maintenant décédés. Marie-Émilie ne sait pas trop qu’est-ce qu’elle fera avec les résultats? Elle a eu plusieurs déceptions dans sa vie. Mais, elle fait preuve d’une très grande résilience.

Chanson (référence) « Tout un village » par Nikamu Mamuitun : https://www.youtube.com/watch?v=anq0QdfHY-E

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Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 4 octobre 2024, Rachel Bluteau, témoignage

En avril dernier, Normay et Caroline présentaient un avis de recherche pour Mme Rachel Bluteau, née le 21 mai 1947 à Québec. Suite à cette émission, il y a eu de beaux développements et Rachel Bluteau nous en témoigne aujourd’hui.

En effet, elle a pu retrouver deux frères, Raymond et Yvan, avec qui elle a eu des premiers contacts en mai dernier. Ils lui ont appris qu’ils avaient également une sœur, Micheline, malheureusement décédée. Mais, la grande nouvelle était que leur mère de 98 ans était toujours vivante. Après en avoir discuté, le 21 mai dernier, jour d’anniversaire de Rachel, Raymond lui annonçait qu’une rencontre serait possible. Quel beau cadeau de fête! C’est donc le 29 mai, jour des 98 ans de leur mère, que Rachel a pu faire la rencontre de celle qui lui a donné la vie, une petite dame délicate. Suite à des AVC, elle a des difficultés de langage et le côté cognitif est également affecté. Mais, pendant environ 2 heures et demie, Rachel a pu être avec elle. Après 98 ans, elles se touchent, elles se voient et se regardent dans les yeux. Il a semblé à Rachel que sa mère comprenait qui elle était, en voyant une larme à ses yeux.

Rachel n’a pas pu revoir sa mère, celle-ci est décédée le 1^er juillet. Lors des récentes funérailles, ses frères ont laissé l’honneur à Rachel de déposer les cendres dans la terre qui l’attendait. Elle a attendu si longtemps avant de la revoir, que ses frères considéraient qu’elle devait faire cet ultime geste. Un très beau moment, très apprécié. Rachel est toujours en contact avec ses frères et c’est comme s’ils s’étaient toujours connus. Elle remercie l’univers d’avoir pu trouver sa mère, ses frères, des gens de la famille. Cette nouvelle relation assurera la continuité.

Rachel dit aux personnes confiées à l’adoption : « Recherchez vos parents. Pardonnez. Ne soyez pas dans le jugement. » Et, pour les mères, elle leur suggère de partager leur secret, de ne pas avoir honte ou peur d’être jugées. L’époque où la religion et la société régissaient vos droits sur l’enfant né hors mariage n’est plus.

Pour Rachel, le chemin se poursuit avec les autres membres de la famille, les liens familiaux se créent. Elle remercie sa mère d’avoir eu le courage de poser ce geste de la confier à l’adoption. Elle a été dans une très belle famille et a été bien élevée. Merci à l’univers pour tout ceci.

Ses frères lui ont dit que leur mère pleurait à l’occasion et que lorsqu’ils demandaient pourquoi, elle leur disait : « J’ai un secret. Vous le saurez un jour! » Ce jour est donc arrivé au printemps passé.

Chanson (référence) « Il y a des moments si merveilleux » par Gilbert Bécaud : https://www.youtube.com/watch?v=yecHLJW8aDA

Loin des yeux, près du cœur : https://www.facebook.com/loin.mr.aer

Mouvement Retrouvailles : https://www.mouvement-retrouvailles.qc.ca

https://www.facebook.com/MouvementRetrouvaillesAdopteesNonAdopteesParents

Pour écouter votre émission : https://soundcloud.com/mouvement-retrouvailles/loin-des-yeux-pres-du-coeur-4-octobre-2024-rachel-bluteau-temoignage/s-nyrIYvwQhXe?si=2bd7224f9b57478cb76d0d8451b67749&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

Émission “Loin des yeux, Près du cœur” du 27 septembre 2024, Lyne Perron. A.E.R.

Il est toujours agréable de recevoir Lyne Perron lors de nos émissions. Cette semaine, Lyne nous entretient de différents sujets d’actualité déjà traités et dont il est important de se rappeler.

Normay désire savoir si depuis les ouvertures permises avec le PL113 et le PL2, les sites ont eu bien des demandes. Lyne confirme avoir maintenant 22 000 membres sur sa page Facebook A.E.R. et que la page de l’Histoire des crèches du Québec a reçu 4 000 demandes. Il est donc évident que les gens ont besoin de parler, d’échanger, de recevoir des informations et de publier des avis de recherche. Ces pages sont, entre autres, des belles sources de renseignements et de partage.

Lyne fait un résumé des démarches effectuées lors du traitement d’une demande dans un CISSS/CIUSSS. Elle mentionne que les formulaires sont uniformes pour tous les CISSS/CIUSSS et que l’usager est désormais informé à chacune des étapes du traitement de son dossier (accusé de réception, téléphone, révision de la demande, etc.) Ils sont très bien organisés et prêts à recevoir les demandes. Ils ont à cœur les besoins des usagers et travaillent pour eux, mais selon les informations au dossier et les procédures établies.

Lyne revient sur la possibilité pour un descendant de premier degré d’une personne adoptée décédée de faire une demande au même titre que cette personne. Donc, le petit-enfant d’un grand-parent biologique peut faire la démarche après le décès de son parent adopté. La demande doit être faite dans le secteur où le jugement d’adoption a été prononcé. Par la suite, le CISSS/CIUSSS s’occupe de traiter la demande via l’un des 4 pôles principaux. Pour la fratrie, ils doivent faire la demande dans le secteur de naissance du frère et/ou de la sœur recherchée.

Il y a maintenant une très belle ouverture facilitant l’accès aux origines, comparativement aux années passées où plusieurs faisaient face à un mur. La loi priorise maintenant la personne confiée à l’adoption et non le parent d’origine, quoiqu’il soit bien protégé et respecté. Il est vrai que l’identité du parent est maintenant accessible, mais la possibilité de placer ou conserver un veto de contact est toujours là. Lorsque le parent sera contacté, il sera informé de la demande et il pourra choisir de poursuivre ou non vers des retrouvailles. Il ne faut pas oublier que le non-respect d’un veto de contact peut entraîner des sanctions.

Normay et Lyne répètent l’importance de ne pas entamer de démarches seul(e), mais d’aller chercher de l’aide auprès d’organismes comme le Mouvement Retrouvailles, Carrefour ADN, A.E.R., l’Histoire des crèches du Québec, Les oublié(e)s de la Loi 113, etc. Ces regroupements sont là pour aider, conseiller et guider.

Lyne présente quelques exemples sur le pourquoi des refus de certaines mères, sur les questions soulevées occasionnellement par des personnes retrouvées et elle rassure les gens sur le fait que la personne adoptée cherche à connaître son bagage social, médical, familial et héréditaire, à établir des liens de filiation sanguine, à recevoir des informations et voir des photos. L’adopté n’est pas là pour un quelconque côté financier. L’adoption vient annuler tous les droits légaux envers le parent d’origine, donc il ne faut s’en faire avec ce côté souvent soulevé par des membres des familles retrouvées. Si le parent d’origine identifie son enfant confié à l’adoption dans son testament, c’est une autre histoire, mais sinon aucune mesure ne peut être prise par l’adopté.

En terminant, elles rappellent aux gens qui reçoivent des invitations à participer à l’émission de ne pas se gêner. C’est un bel endroit pour lancer son avis de recherche, sans frais. C’est une chance additionnelle à un avis de recherche écrit sur les différentes pages Facebook ou sur des sites Internet.

Chanson (référence) « Les petits pieds de Léa » par Céline Dion : https://www.youtube.com/watch?v=m-6U2JqnzY8

Loin des yeux, près du cœur : https://www.facebook.com/loin.mr.aer

Mouvement Retrouvailles : https://www.mouvement-retrouvailles.qc.ca

https://www.facebook.com/MouvementRetrouvaillesAdopteesNonAdopteesParents

Pour écouter votre émission : https://soundcloud.com/mouvement-retrouvailles/loin-des-yeux-27-sept-2024/s-HyuB22CY239?si=726162c714124e65b3a6a2166bda53eb&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing